Traduction de l’article d’Afrikagetuigenissen paru dans la revue 34 page 30.

De nombreux amis ont été désagréablement surpris par une exposition intitulée – avec une ironie non déguisée – ‘Notre/Votre Congo’, qui s’est tenue à la fin de l’année dernière au Musée BELvue à Bruxelles. Comme on le sait, ce Musée, qui relève actuellement de la Fondation Roi Baudouin, se trouve dans l’enceinte même du palais royal.

En réalité, cette exposition, organisée par une ONG bénéficiant de subventions publiques, la CEC (Coopération Education Culture) existe depuis un certain temps déjà, mais la version préparée à cette occasion présente plusieurs aspects qui ont suscité un trouble certain.

En premier lieu, il y a la présence, comme coordinateur scientifique de l’opération, d’une personne connue pour ses prises de position nettement hostiles à la politique belge en Afrique. Le titre « La propagande belge dévoilée » témoigne d’emblée de la volonté de placer la Belgique dans une position douteuse, confirmée encore par un texte qu’on lit dans la documentation distribuée : « L’exposition  témoigne également de l’œuvre de propagande orchestrée par l’Etat, l’Eglise et les entreprises coloniales ».  Il est difficile de ne pas se sentir heurté par le dessein des organisateurs qui, sous prétexte de promouvoir une certaine objectivité, ne manquent pas d’induire une présomption de culpabilité dans le chef des Belges.

Ensuite, le lieu choisi pour cette exposition-ci dérange, dès lors que cette manifestation se déroule dans l’enceinte du palais royal et sous l’égide de la Fondation Roi Baudouin, un organisme prestigieux qui a déjà fait honneur à Celui auquel elle emprunte son nom en réalisant des publications de grande valeur dans lesquelles ont été mises en lumière de remarquables réussites de la présence belge en Afrique centrale.

Troisièmement, l’on ne peut que s’inquiéter de l’intention des organisateurs de poursuivre leur action au sein des écoles. A la lumière de ce qui précède, on est bien obligé de conclure que les bases d’une information dénuée d’insinuations négatives font nettement défaut.

L’Union royale belge des Pays d’Outremer (UROME), alertée par le cours critiquable des choses, n’a pas manqué de réagir en diverses directions, notamment à l’égard la Fondation Roi Baudouin, qui a voulu assurer l’accueil de cette initiative. Les ministres des Affaires étrangères et de la Coopération au Développement, de même que le cabinet du Roi, ont également été saisis de cette problématique, dont on peut se demander quels objectifs intrinsèques sont poursuivis par les organisateurs responsables. Il est bien clair que le dernier mot n’a pas encore été dit.

Les personnes intéressées peuvent prendre connaissance du courrier échangé à ce propos sur le site web : www.urome.be

Guido Bosteels