Hollywood, toujours en quête de films à sensation assurant un généreux flux de revenus, a remis sur le tapis le thème des abus commis dans l’Etat Indépendant du Congo.

Pour ce faire, les producteurs ont acquis les droits du livre du journaliste Adam HOCHSCHILD « Les fantômes du Roi Léopold, un holocauste oublié ».

Le film racontera les histoires de trois hommes – un missionnaire noir américain, un journaliste d’investigation anglais et un espion irlandais – qui ont dénoncé la situation au Congo.

Sans surprise, le scénario retenu n’inclurait donc nullement le contexte, ni la portée réelle, ni les nombreux fantasmes mis en avant dans l’exclusion totale des aspects positifs de l’action des pionniers, ni les correctifs importants opérés suite aux conclusions de la Commission d’Enquête Internationale mise sur pied par le Roi Léopold II.

L’URBA-KBAU, en accord avec ses associations membres, a rédigé un mémo pour les producteurs, dans lequel elle a tenu à faire le point sur une série de thèmes manipulés, extrapolés sans base scientifique, de généralisations tout à fait fausses comme celle des ‘mains coupées’, etc… pour les sensibiliser à la nécessité de tenir compte de ces éléments et produire un film qui soit plus proche des faits objectifs et du contexte spécifique. Dans de telles conditions, cela ne devrait pas les empêcher d’exposer les abus réels et inadmissibles commis par des agents incontrôlés qui se croyaient tout permis dans l’impunité vu l’éloignement et l’isolement de leurs actes.

Ce memo a été adressé aux producteurs. A ce jour, aucune réaction n’a encore été enregistrée.

Lettre de  URBA-KBAU du 14 février 2020 à Ben Affleck

Carte blanche de Th. Claeys Bouuaert: Ben Affleck et la chasse aux fantômes